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Montmardelin, hameau de trente-huit feux échelonné sur le chemin d‘Avallon, au nord de Saint Germain, était, au douzième siècle, une terre aux barons de Lormes, et de Château-Chinon, qui la tenaient en franc-alleu. Elle était divisée, dans le treizième, en deux fiefs, avec justice haute, moyenne et basse, que limitait le Ru-du-Vernay. Une sentence du prévôt d’Avallon, rendue en 1310, permit aux seigneurs d’avoir chacun un sergent sergentant à Montmardelin. Hugues du Meix reprit de fief, la même année, pour une partie. On y voyait alors une maison-forte, dont il ne reste plus que des vestiges de fossés. Pierre de Blacy, sire de Montmardelin, vivait au treizième siècle. Jean, son fils, chanoine de Langres, légua cette terre à sa sœur, mariée dans la maison de Montmort. Jeanne de Plaisy la porta, plus tard, à Jean Palatin de Dyo, baron de La Roche-en-Breny, qui la céda, avec Cerée et Uzy, en 1492, pour mille livres à Lucas de Vézigneux. L’acquéreur posséda ces terres, par indivis, avec la maison de Chastellux. Un partage, qui eut lieu le 12 juin 1613, l’attribua exclusivement à cette dernière. Une partie de Montmardelin, Les Gathies, avec le bois de la Bouchoise, à l’ouest de Saint-Germain, et Villaine, Villula, fiefs en toute justice, appartenaient au chapitre d’Avallon, auquel ils furent légués en 1454, par Guyot de Jaucourt, chevalier, seigneur de Ruère, et de Marault. Les chanoines, par reconnaissance, lui accordèrent pour lui et sa famille, un droit d’inhumation dans leur église, et s’engagèrent à célébrer, chaque année, un anniversaire solennel pour le remède de son âme et de celles de ses ancêtres. Les habitants de Saint-Germain ayant anticipé quinze arpents sur le bois de La Bouchoise, attenant à leurs communaux, le chapitre leur intenta un procès, qui fut porté jusqu’au parlement, où ils furent condamnés à payer trente livres par chaque arpent. Enfin le 1er juillet 1682, il intervint, entre le chapitre et les habitants, représentés par Marc Petit, Jean Labaume, échevins de Saint-Germain, Jacques Lyard, Lazare Chodey, Etienne Merausse, Edme Colin et Nicolas Bailly, leurs fondés de pouvoirs, un arrangement par lequel ceux ci s’engagèrent à payer tous les frais des diverses instances et à procéder au bornage. Il fut fait par Savry, notaire à Avallon. On trouve dans ce bois des ruines antiques. A Villaines, au lieu-dit Chases, se voyait autrefois une maison seigneuriale, dont il ne reste aucun vestige. Ce hameau fut brûlé deux fois, en partie, dans le cours de 1857. Source : Le Morvand (JF BAUDIAU) Site internet : http://www.montmardelin.com
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