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Saint-Germain-des-Champs - Le Meix Le Meix est un hameau qui se situe au nord de Saint Germain des Champs. En France, 19 localités de même nom, sans adjonction aucune. Au point de vue historique, c’est le moins déshérité de nos hameaux. Dans la langue romane des XIIème et XIIIème siècles on trouve Messum, Mexum, Mansum, supim de manere, rester, demeurer, d’où l’on a fait mansus, manse, manant, maison, et tiré les expressions de le Mex, le Mes, le Mée, Metz, le Meix. Un Meix désignait une propriété rurale, une habitation de cultivateur, une manse pour serfs ou colons. Le château du Meix Les plus anciennes archives concernant le Meix remontent seulement au XIIIème siècle et nous parlent avec détail du petit château, appelé tantôt castel, tantôt maison-fort, et qualifient la seigneurie de Châtellenie du Meix.(...)
Source : Histoire de Saint Germain des Champs (YONNE) par l’ABBE TISSIER, curé de Saint Germain des Champs, 1909. Société d’Etudes de l’Avallonnais
Croix de la mare Le 24 novembre 1903, au lever du soleil, une dizaine d'hommes se trouvaient réunis près de la mare, dans le dessein daller chercher des blocs, destinés au piédestal de leur croix. Étaient présents : Pierre Commaille, conseiller municipal et fabricien, tenant sous le joug une paire de bœuf, attelés à un solide traîneau, Jean-Pierre Seuvre, conseiller municipal, avec ses trois robustes jeunes hommes, Félix, Arsène, Auguste; Liard Auguste, conducteur d'une autre paire de bœufs; Georges Dansin, Roblin, Lairaudat. D'autres vinrent se joindre à eux dans la journée. Il fallait voir cette escouade de travailleurs, animés de l'esprit de foi du moyen-âge; se diriger vers le sommet du Meix, avec leviers, crics, traîneaux, et, une fois de retour, entasser les roches les unes sur les autres. La veille, une quête avait été faite à domicile, pour l'achat d'une croix de fer. Tous les habitants d'une bonne partie du village versèrent leur cotisation et la collecte s'éleva à 50 fr. Un anonyme ajouta 50 fr. et peu après une belle croix s'éleva sur le piédestal d'architecture celtique. Source : Histoire de Saint Germain des Champs (YONNE) par l’ABBÉ TISSIER, curé de Saint Germain des Champs, 1909. Société d’Études de l’Avallonnais A l'entrée occidentale du Meix, élevée en 1868, par Jean Dizien, oncle de Mgr Dizien; Jean Guyard et Jean Dansin. Mgr DIZIEN Source : Histoire de Saint Germain des Champs (YONNE) par l’ABBÉ TISSIER, curé de Saint Germain des Champs, 1909. Société d’Études de l’Avallonnais Le Meix Le Meix, Mansio, hameau de quarante-quatre feux, bâti sur une hauteur, au nord-est, était le siège d’une autre seigneurie, avec justice haute, moyenne et basse, qui mouvait du duché de Bourgogne, à cause du comté d’Avallon. Le château se trouvait dans la vallée, à l’ouest, où l’on voit encore les ruines. Il fut assiégé et pris en 1483, par Charles de Bourbon, comte de Château-Chinon, au nom de Charles VII, dont il commandait les armées. On voit encore une partie du donjon, sous lequel ouvrait la porte du manoir. Les fossés, comblés à demi, pouvaient avoir vingt mètres de face (1). Les habitants du Meix, de Saint-Germain, de Chezelles, de Montigny, de Villaines, de Lautreville, de Ruissottes, de Montarin, d’Island, en partie, furent déclarés, en 1387, par sentence du bailli d’Auxois, retrayants de cette maison-forte, et tenus, en conséquence, au guet-et-garde, et à l’entretien de ses fortifications Après sa ruine, ils devinrent soumis aux mêmes devoirs envers la forteresse de Chastellux. Un jugement, rendu en 1665, au bailliage d’Avallon leur en fit une obligation rigoureuse. La terre du Meix appartint longtemps à une noble famille de ce nom. Pétronille la porta à Huguenin Râtault, chevalier, qui mourut en 1300. Hugues du Meix, leur fils, obtint, le 28 juillet, trente-quatre ans après, d’Eudes IV, duc de Bourgogne, la permission d’élever un signe patibulaire, à deux piliers, pour l’exécution des sentences criminelles de sa justice, mais à condition de le planter loin du grand chemin (2). Mahaut, sa fille, veuve d’Hervé de Gissey, épousa, en secondes noces, Hugues de Saint-Aubin, ; écuyer, seigneur du lieu et de Saint-Moré, auquel elle fit passer le Meix, Montmardelin, en partie, Saint Germain…Celui-ci, après la mort de Mahaut, se remaria à Urbine de Merry, et vendit ces fiefs et leurs dépendances en 1382 à Jean, son frère, seigneur de Chalaut, deDomecy sur Cure…C’est à sa requête que la sentence, qui condamnait les habitants au guet-et-garde , fut rendue. Le Meix passa ensuite à Geoffroy de Verseau, que l’on vit au siège de Château-Chinon. Ce gentilhomme échangea la seigneurie, en 1419, à Claude de Chastellux, pour Quarré, Bousson et La Gange-Ratault, qu’il abandonna encore, l’année suivante, à Jeanne de Saint-Verain, mère de Claude. Olivier de Chastellux engagea Le Meix et Ruissottes, en 1588, pour trois mille écus d’or à Claude Alma, médecin à Avallon, à condition de les tenir en arrière-fiefs de sa baronnie ; mais il en fit retrait peu de temps après. Les sujets du Meix se rédimèrent, en 1631, du guet-et-garde au château de Chastellux, en payant, à l’avenir, en temps de troubles, huit sous par feu, chaque mois. Ils devaient aussi une poule au seigneur de Marault, le jour de Noël, pour le champoi de leur bétail dans ses bois. Le commandeur de Pontaubert, possédait lui-même un fief, en toute justice, au Meix, où l’on voit une espèce de manoir avec tourelle. Le roi y avait aussi deux meix, avec la justice totale, et quelques bourgeois payant une rente de quinze sous pour leur franchise (3) (1) Il n’était pas encore démoli en 1540, puisque Louis de Chastellux, par son contrat de mariage, l’assigne pour la résidence de sa femme, s’il mourait avant elle, et s’engage à mettre, par lui ou par ses hoirs, quatre chambres en bon état. (2) Archives de Châtellux, inventaire des titres. (3) Boileau, Anecdotes avallonnaises. Source : Le Morvand (JF BAUDIAU)
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