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Sarcophages de Quarré les Tombes
Les 112 éléments de sarcophages subsistants disposés autour de l’église (46 cuves et 66 couvercles) représentent les derniers vestiges d’un important ensemble de tombeaux, peut-être 1000 ou plus amassés entre les 7ème et 10ème siècles. Une nécropole occupant toute la place du bourg fut enlevée au 18ème siècle lorsque le curé Blaise BEGON fit abaisser le niveau de deux mètres pour améliorer la circulation. Pendant quelques siècles, on était venu se faire enterrer ici sous la protection de Saint Georges car une légende racontait qu’il avait sauvé Quarré des envahisseurs sarrazins. Ces sarcophages sont en pierre calcaire provenant de la carrière des Champs Rotard (près de Massangis). Vers 1330 l’auteur du roman en vers de Girard de Roussillon (inspiré de la chanson de geste du 12ème siècle) accorde dans son récit une place importante aux tombeaux de Quarré. Il imagine une sanglante bataille mettant aux prises Girard et le Roi Charles le Chauve dans la région de Pierre Perthuis. La victoire revient à Girard et ses alliés. Ils ensevelissent leurs compagnons décédés au combat dans les beaux cercueils qu’ils trouvent à « St Georges au lieu qu’on dit Quarré ». Une autre légende raconte que Renaud des Ardennes a arrêté les Normands près de Chalaux. De tout cela, les Quarréens n’ont retenu que l’histoire de St Georges sur son cheval blanc , brandissant son terrible épieu pour enfourcher les Sarrazins, à la bataille des Champs Culan, au 8ème siècle. A l’issue du combat, les blancs cercueils sont tombés du ciel pour le repos des chevaliers chrétiens. C’est pourquoi, la St Georges est fêtée à Quarré, chaque année, le 23 avril. C’est le Saint Patron, Il a sa statue dans l’église St Georges. Devant ces sarcophages vides, l’archéologue se pose des questions : Les gens de Quarré se seraient spécialisés dans la fabrication des sarcophages à partir de blocs dégrossis apportés des pays calcaires et se seraient livré au négoce grâce à la voie romaine secondaire (Autun-Auxerre) passant près du bourg. On aurait enterrer dans une nécropole des gens sous la protection du Saint. Des sarcophages vides auraient été tenus en réserve. René Louis, dans sa « conjecture nouvelle sur les tombeaux de Quarré » parue en 1978, indique que les sarcophages vides auraient pu être des cénotaphes disposés sur le caveau contenant le corps. A la demande des Monuments historiques deux cuves et un couvercle sont conservés dans l’église. Source : Syndicat d'Initiative de Quarré les Tombes
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