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Gui de JAUCOURT, seigneur de Villarnout De nombreux historiens de la Bourgogne ont cité dans leurs ouvrages, parmi les familles féodales de Bourgogne, les JAUCOURT. Le premier à s’installer dans notre région fut sans doute Erard de JAUCOURT, vers 1330, qui contracta alliance avec Marie Bezors de Villarnout. Plusieurs familles accompagnaient alors JAUCOURT, dont certaines sont encore souchées dans le canton. Après leur installation dans l’Avallonnais, les JAUCOURT, comme les CHASTELLUX, ont joué un très grand rôle. Philippe, l’un des descendants d’Erard, a occupé de hautes fonctions à la cour des ducs de Bourgogne, auprès de Philippe le Hardi en particulier. Il fut son conseiller, son maître d’hôtel et le porte bannière de Bourgogne. Gui de JAUCOURT était l’aîné des enfants de Philippe. Lui même eut un fils prénommé également Gui qui devint seigneur de Villarnout, Marault et Ruères. Gui de JAUCOURT servit auprès de Jean Sans Peur, duc de Bourgogne, ainsi qu’auprès de Philippe le Bon qui l’éleva encore à de plus hautes dignités. Après le traité d’Arras, Gui de JAUCOURT restait le plus souvent dans ses domaines qu’il défendit âprement contre les écorcheurs. Le château de Marault en particulier tomba aux mains des assaillants aventuriers mais fut repris par le sire de JAUCOURT. Pour les grâces et les faveurs, il était l’intermédiaire entre les avallonnais et le duc de Bourgogne : il portait ainsi les lettres de recommandation en Flandre. En juin, il venait régulièrement en pèlerinage à Saint-Lazare d’Avallon et la population le recevait à chaque fois avec beaucoup de présents. Au cours d’un de ces pèlerinages, il céda, en 1454, à l’église St Lazare ses terres de Villaines et Montmardelin. Il eut d’ailleurs un litige avec la population à propos du droit d’usage prétendu dans certains bois, mais le lieutenant du bailli d’Auxois , le receveur et les officiers d’Avallon, allèrent le trouver munis d’un veau gras et d’un mouton et l’affaire en resta là. Il cherchait à augmenter ses terres et c’est ainsi qu’il acheta en 1440 les droits que Guillaume de Damas, seigneur de Digoine, possédait sur Rouvray. Il réussit au bout du compte à obtenir toute la seigneurie en achetant la portion de Jeanne de la Palice, femme de Jean de Tocques, ainsi que les droits de Claude de Beauvoir sur St Aubin, Menemois, Montarin, Champmorlin et Auxon. Gui de JAUCOURT mourut en 1456, peu après un voyage en Flandre. Il a été inhumé dans la chapelle de ces ancêtres St Lazare. Les avallonnais, reconnaissants, payèrent les frais de luminaire faits à son enterrement par les confréries de Notre Dame et de St Pierre. On note que l’abbé de Vézelay et François l’Aragonnais, seigneur de Pisy, assistèrent à la cérémonie. Source : Ernest PETIT, Abbé COURTEPEE, etc.
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