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SAINT GERMAIN DES CHAMPS Les Chagniats La manière la plus facile d’arriver aux ruines des CHAGNIATS est de suivre la route d’Avallon à Lormes jusqu’à la borne kilométrique n° 8. A cent cinquante pas de cette borne, en allant au midi, on remarque sur la droite un chemin tracé en ligne directe se dirigeant à l’ouest. On suit ce chemin qui, après avoir traversé un vallon déboisé occupé par des prairies, aboutit à des murailles antiques situées à 900 mètres de la grande route. Nous sommes ici sur l’emplacement d’une riche villa dont on ignore le nom jusqu’à présent. Des fouilles faites sur une petite étendue des ruines ont donné des résultats tout à fait inattendus, eut égard surtout à l’isolement, au centre d’une contrée couverte de forêts, d’habitations gallo-romaines, d’une importance et d’une richesse incontestables. M. le Comte de Chastellux en rendit compte dans une lettre insérée dans l’Annuaire de 1839, et tout récemment encore, MM Baudouin et Moreau d’Avallon, viennent de publier d’intéressants articles à ce sujet. Nous espérons que de nouvelles fouilles pourront être commencées, et que la belle mosaïque transportée au château de Chastellux, ne sera pas la seule découverte à signaler. En regardant le plan des constructions dont les fondations furent mises à découvert par Monsieur de Chastellux, la salle a est celle où se trouvait la mosaïque. Dans la salle b, on trouva une vingtaine de squelettes, dont l’un avec les restes d’une arme à la main. D‘autres squelettes en grand nombre furent découverts également, soit dans les salles, soit en dehors des bâtiments. D’après les traditions locales, quelques bâtiments de fermes des environs auraient été jadis construits avec des pierres prises dans ces amas, et la route de Lormes en avait été ferrée autrefois. Nous avons vu en 1864, près du hameau d’Auxon, de nombreux morceaux de mosaïque servir de matériaux de remblai à un grand chemin et remplir un marécage. Le plan de détail montre la position des débris mis à découvert par Monsieur de Chastellux. On remarquera le peu d’épaisseur des murs : de 35 à 40 centimètres. Ces minces murailles n’offrent que très peu de solidité ; les mortiers se désagrégent facilement et n’ont pas résisté à l’humidité que des mousses épaisses entretiennent sans cesse. Durant les fouilles qui furent faites, on se borna à jeter de côté les terres de déblai au lieu de les transporter assez loin des murs ; il en résulte une suite de monticules qui obstruent le sol occupé par des constructions non encore fouillées. En résumé, les fouilles qui ont été pratiquées ont eu pour résultat de hâter la destruction de ces vieux débris, en les laissant exposés aux intempéries des saisons. Source : Description des villes et villages de l’Avallonnais (V PETIT 1870)
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