Famille de CHASTELLUX
Renaud de Castrolucio (?)
I.
Artaud I – 1147 – (croisé) ;
oo vers 1126 Richet
II.
1. Obert I (croisé), oo
Elisabeth d’où III
2. Artaud 8 Mars 1181, d’où 1)
Agnès, oo Renaud d’Avallon ;
2) Renier, oo Agnès.
3. Milon
4. Gui
5. Guillaume
6. Damette, oo Guillaume
de La Roche en Brenil
III.
Hugues vers 1190
IV.
Robert / Obert Strabo, 27 Janvier
1234 oo Églantine
V.
Arnaud III, Arthaud, oo Marguerite
de Sandon ( 1235, fille de Bertrand
et Isabelle de La Roche).
Il donne aux moines de Fontenay, avec
ses frères, seigneurs de Quarré,
le droit de justice à Saint-Aignan ;
est peut être, le fondateur de
la Cordelle à Vézelay,
où les franciscains apparaissent
en 1217 ; l’abbé Guichard
leur donne un premier ermitage.
VI.
1. Jean I, 1270, oo Marie du Vault
(oo 2ème noces Jean de Bazoches)
d’où VII
2. Pierre 1299
3. Gui
4. Eudes, curé de Vanlay
5. Simonette,
oo Girard de Sanvigne
6. Églantine, oo en 1239 Hervé de
Pierre-Perthuis.
VII.
Gui, avant 1324, oo Laure de
Bazoches (+ 1330)
VII.
1. Jean II + 1331, oo Jeanne
de Flay, dame de Vesvre, sans postérité.
2.
Jean de Bazoches
3. Simone, oo Guillaume,
seigneur de Bourdeaux avant 1324
Elle donne à son cousin, Alexandre,
Seigneur de Blaisy, le fief de Quincy
et Quincerot, tenu par Outhenin de
Baalon. Elle reçoit les hommages
de Guyot de Barges, Guyot de Savoisy,
Jeannette de Villurbain (veuve de Guyot
de Crusay), Jean de Marolles, Simonot
de Marigny, Béatrix (veuve de
Guyot de Bousson), Isabelle de Sainte
Faule, dame de Flée. Par elle,
Chastellux passe à Laure, sa
fille, oo en 1ère noces avec
Robert de Courtenay, seigneur de Tanlay,
sans postérité, puis
en 2ndes noces avec Guillaume de Montagu,
seigneur de Sombernon, sans postérité ;
en troisième noces avec Jean
de Bourbon, sans postérité ;
puis par sa sœur, Jacquette, oo
Jean de Beauvoir, seigneur de Thury, à Guillaume,
son neveu.
Les noms et les titres reparaissent
avec Guillaume de Beauvoir, comte d’Avallon,
seigneur de Chastellux, Bazoches, Marigny-le-Bouchet,
Domecy-sur-Cure et se perpétue
aujourd’hui.
Claude de BEAUVOIR seigneur de CHASTELLUX
o vers 1386 12 mars 13453.
Fils de Guillaume de Beauvoir et de
Jeanne de Saint-Vérain (fille
de Gibaud III et Isabelle des Barres,
veuve de Geoffroi du Bouchet).
Vicomte d’Avallon, Baron de
Quarré, seigneur de Bo(u)rdeaux,
Bazoches, Bazarnes, Mont-Saint-Jean ;
chevalier. Il fait ses premières
armes sous Jean de Saint-Vérain,
seigneur de La Celle (sur-Loire) (1405),
est échanson de Philippe, comte
de Nevers (Octobre 1405) ; échanson
puis conseiller et chambellan du duc
de Bourgogne Jean sans Peur (1409) ;
chevalier banneret du Duc, il passe
sa jeunesse à combattre les
Anglais ; il est à Chatillon
sur Seine (1414), d’où il
va au secours de La Motte de Bar (sur
Aube) ; bloqué par le bailli
de Chaumont, puis en Flandre où il
est mis à rude épreuve ;
un moment gouverneur du Nivernais ;
capitaine, de Mantes, Meulan et Poissy,
Pontoise et Vernon ; s’empare
d’E(s)trépagny, paraît
devant Rouen. Il sort sain et sauf
de la défaite d’Azincourt
(25 Oct 1415) ; passe sous les
murs de Paris en 1416 à la suite
du Duc. Il y revient en compagnie de
Jean de Villiers de l’Isle-Adam,
de Gui de Bar, bailli d’Auxois,
de Chevreuse, Ferry de Mailly, Bournounville :
il réussit à entrer dans
la ville, dont la porte de Saint Germain
lui est ouverte par Perrinet Leclerc ;
il y fait prisonnier le comte d’Armagnac,
qui sera massacré peu après.
(Il n’est sans doute pas responsable
des massacres qui suivent : il
suffit alors d’être désigné comme
Armagnac pour être tué :
la folie qui dure plusieurs jours est
telle qu’on éventre même
les femmes enceintes et que, parlant
de l’enfant de l’une d’elles,
un soudard s’écrie : « Voyez
ce petit chien qui remue ».
Cependant, il est accusé d’avoir
accaparé 1000 écus).
A la suite de ce succès, il
est fait maréchal de France
par Charles VI le 6 Juin 1418, et confirmé par
le duc de Bourgogne alors tout puissant, à la
place de Pierre de Rieux, qui tient
pour le dauphin. Le Roi l’établit
son lieutenant et capitaine général
en Normandie, avec mission de reprendre
aux Anglais villes et forteresses,
il occupe Louviers (Août 1418).
Commissaire général
des finances en Languedoc sans quitter
la Cour : il est chargé de
porter au Parlement les « lettres
royaux » relatives aux libertés
gallicanes (7 Février 1419 ?).
Il est envoyé en Guyenne (Juin
1419) reçoit l’ordre de
ne rien entreprendre et Jean sans Peur
qui ne peut résister à l’avance
anglaise le rappelle. Il se laisse
surprendre par les Anglais à Pontoise,
est nommé lieutenant général
du Roi pour Saint-Denis, dont, avec
sa troupe (600 hommes d’armes,
600 de traits, 2 trompettes et 2 ménétriers),
il occupe l’abbaye qu’il
pille, en chasse les moines, et y installe
ses « fillettes » (Juvenal
et le religieux de Saint-Denis). Il
est témoin de l’attentat
de Montereau (assassinat de Jean sans
Peur le 10 Septembre 1419). Peu après,
il négocie une alliance entre
Philippe le Bon et le roi d’Angleterre
Henri V ; puis fait des ouvertures
de paix, vaines, au Dauphin. Il reçoit
les biens, hôtel et seigneuries
confisquées à Charles
de La Rivière par le roi d’Angleterre.
Il participe au siège de Crepy
où La Hire et Poton de Xaintrailles
sont obligés de se rendre. Il
assiste au mariage de Catherine, fille
de Charles VI, avec Henri V ; à Troyes
(2 Juin 1420), célébré par
Henri de Savoisy, archevêque
de Sens. Après la prise de Montereau,
le Duc trouve le corps de son père,
provisoirement inhumé dans l’église
et le fait transporter en grande cérémonie à Dijon
et Chastellux l’escorte d’Auxerre à Avallon.
En 1423, avec les troupes anglo-bourguignonnes,
il bat l’armée du Dauphin,
fait prisonnier Jean Stuart, s’empare
de Cravant qu’il rend au chapitre
de la cathédrale d’Auxerre.
Il en est fait chanoine d’honneur
et paraît aux offices dans sa
stalle. Ses descendants héritent
de cet honneur, ont leur chapelle,
vont au chœur, passant sur leur
uniforme un surplis et sur le surplis
baudrier et épée, faucon
au poing, chapeau à plumes sur
la tête qu’ils n’enlèvent
que lorsque les chanoines eux-mêmes
se découvrent. Le 10 décembre
1421, il bloque la forteresse d’Aiguillon
qui capitule. Le duc d’Exerter,
sur ordre de son roi fait enfermer
l’Isle-Adam, trop orgueilleux à son
goût et destitue Chastellux.
Il fortifie Avallon très endommagé par
la guerre, et il en est maintenu gouverneur.
Il remplace le maréchal de Toulongeon à la
tête des troupes ducales aux
frontières de l’Auxois
et du Châtillonnais, est gouverneur
d’Auxerre, y négocie la
paix en Juillet 1431. Après
le traité d’Arras (Septembre
1435), appelé à combattre
les Écorcheurs, il préfère
composer avec eux (1438) mais comme
ils ne tiennent jamais leurs engagements
et reviennent, il se décide à résister ;
il bat Fortépice à Pontoise,
et, avec les seigneurs de Tanlay, Ancy,
Joigny, Saint-Bris et autres, il met
en fuite plusieurs capitaines qui ravagent
le Tonnerrois et la vallée de
l’Armançon (bataille sous
Vézelay le 12 Novembre 1441).
Il est encore (26 Février 1445)
gouverneur du Nivernais en l’absence
de Charles, Comté de Nevers
, et d’Hugues de Digoine, seigneur
de Thianges. Il est inhumé dans
la cathédrale d’Auxerre,
mais son tombeau est brisé lors
de la prise de la ville par les protestants.
oo avec Alix de Toucy, dame de Mont
Saint Jean et Bazarnes, en 1425 (fille
de Louis et de Guye de Mont Saint Jean) ;
sans postérité (veuve
d’Ogier d’Anglure).
oo en secondes noces avec Jeanne Marie
de Longwy en 1427, 1434 (fille de Mathieu,
Seigneur de Raon, et Bonne de la Trémoille),
sans postérité.
oo en
troisièmes noces avec
Marie de Savoisy en 1435, héritière
d’Autry, Coulanges la Vineuse,
Lainsecq, fille de Charles, seigneur
de Seignelay), d’où 6
enfants, dont Jean ci dessous..
Jean de BEAUVOIR de CHASTELLUX
avant 1490
Fils de Claude et de Marie de Savoisy.
Vicomte d’Avallon, seigneur de
Bazarnes, Coulanges, Val-de-Mercy,
Courson, Charny, Chanoine d’Auxerre.
oo en 1488 avec Jeanne d’Aulenay
d’Arcy ( vers 1524), fille de
Claude, seigneur d’Arcy et de
Charlotte de Dangeul, dame de la Celle-sur-Loire.
Il accompagne Charles le Téméraire,
duc de Bourgogne contre les Liégeois
(8 Oct 1467) et devant Montfaugeon
( ?). Il est nommé en 1475 « conservateur
des tiers » de neuf ans
entre le Roi et le Duc signées
le 13 Sept et chargé d’en
assurer l’exécution en
Auxerrois. Après la mort de
Charles le Téméraire,
il passe conseiller et chambellan de
Louis XI (1476) ; il réside
alors à Coulanges la Vineuse.
Il est député de bailliage
d’Auxerre aux États de
Tours en 1480.
Il est inhumé aux côté de
son père dans la cathédrale
d’Auxerre.
Jean de BEAUVOIR, dit le bâtard
de CHASTELLUX
o en 1412 ; en 1461 ; fils
de Claude
Seigneur de Courson. Violent et belliqueux, à 19
ans, il assiège le château
de Beines, où réside
Marguerite, dame de Maligny, qui doit
porter sa cause devant le comte de
Nevers. Il accompagne Philibert de
Vaudrey et Guillaume de Rochefort pour
assiéger, dans Coulanges-la-Vineuse,
Fortépice qui l’a prise
et fortifiée, et qui ne capitule
qu’à prix d’or.
Il aide Jean d’Anglure à se
débarrasser de son intendant,
Etienne Malaquin, qui le vole.
Antoine de BEAUVOIR de CHASTELLUX
o vers 1560 ( ?).
Fils de Philippe, seigneur de Bazarnes,
Prégilbert, Sainte Pallaye,
et de Marthe de Cullon ( avant 1574).
oo Claude de La Bussière, dame
d’Avigneau (fille de Claude et
de Marie de Chuin).
Il vend la terre de Bazarnes en 1611 à Anne
de Giverlay, veuve de Claude de Régnier
et à son fils Adrien, seigneur
de Guerchy.
César-Achille de CHASTELLUX
Mort à la guerre à Collioure
en 1642.
Fils d’Hercule de Beauvoir et
de Charlotte Le Genèvois de
Blaigny.
Abbé de Rigny (27 Mai 1625)
qu’il résigne en faveur
de César Philippe (1634).
Capitaine d’une compagnie d’infanterie
(1636) se bat sous le duc de Longueville
contre Charles de Lorraine près
de Poligny (1638) ; commande une
compagnie du régiment d’Enghien
en Piémont ; victoire près
de Turin (27 oct 1639), combat de Quiers
(20 nov) et mission en Espagne.
César Pierre de BEAUVOIR de
CHASTELLUX
Mort à la guerre à Nördlingen
en Allemagne le 5 Août 1645.
Frère du précédent .
Commande une compagnie du régiment
d’Enghien en 1634. Secourt Saint
Jean de Losne assiégé par
Gallas (feld-maréchal autrichien)
(1636 / 1637), s’empare d’un
convoi en Franche Comté ( 1637)
. Lieutenant-Colonel au régiment
du Havre, passe pour mort à Fribourg ;
commande ensuite les Gardes du duc
d’Enghien (Condé).
César Philippe de BEAUVOIR
comte de CHASTELLUX
o Chastellux en mai 1623 ; 8
Juillet 1695.
Frère des précédents.
Tonsuré à Autun ;
abbé de Rigny (1634), s’en
démet au bénéfice
de Jean Morizot, son précepteur,
remplace son frère auprès
du duc d’Enghien (Condé),
devient son lieutenant (1647), campagne
de Flandre ; Maréchal de
camp dans l’armée rebelle
de Condé, est prisonnier à Bordeaux
(1652) et incarcéré à Blaye ; à sa
libération rejoint le prince
en Hollande. Il rentre à Chastellux
aux environs de 1658.
Chanoine héréditaire
de la cathédrale d’Auxerre,
fait rire de lui lorsqu’il paraît à la
cour en surplis et aumusse.
oo en première noces avec Marie
Madeleine Le Sueur , en 1659 (fille
de Nicolas, Seigneur d’Osny et
de Marie Sublet d’Endicourt) ;
oo en secondes noces avec Judith Barillon
en 1663.
Olivier de CHASTELLUX
o vers 1542 ; Avallon le 15 Janvier
1610.
Fils de Louis et de Jeanne de la Roëre
(fille de François et de Hilaire
Ragnier).
Élevé dans la maison
de Condé, mais n’est pas
calviniste compromis avec lui dans
les aventures de François duc
d’Anjou. Il sert ensuite Henri
de Navarre, qui lui donne l’abbaye
de Rigny ; il est aux sièges
de La Rochelle et de Saint-Jean d’Angély.
Il devient gouverneur de Cravant (4
Août 1590) dont il s’empare
sur les Ligueurs qui l’occupent
(18 Mars 1594). Il est bailli d’Autun
le 21 Mai 1594.
oo avec Marguerite de Clermont d’Amboise
(fille de Jacques de Bussy et de Catherine
de Beauvau), dont Marie Hélène
ci dessous .
Marie Hélène de CHASTELLUX
o 1591 ; le 3 Juin 1663 à Avallon.
Fille d’Olivier et de Marguerite
de Clermont d’Amboise (fille
de Jacques de Bussy).
Élevée à Crisenon
dont sa sœur Angélique
est abbesse (1602) ; trop jeune
pour lui succéder, revient chez
son père ; entre à la
Visitation de Moulins et prend l’habit
(8 Juillet 1617) ; assistante,
maîtresse des novices à Nevers ;
fonde un nouveau monastère à Autun,
supérieure du Couvent de Bourg
en Bresse (1631) installe une maison à Saint-Amour ;
revient à Moulins remettre de
l’ordre dans la communauté ;
en 1641, supérieure du nouveau
monastère de Semur puis de celui
d’Avallon en 1645 fondé par
son frère ; en 1654, supérieure à Chalon, à Bourbon
Lancy et de nouveau à Avallon.
Diane de CHASTELLUX
en 1640
Sœur de la précédente.
Abbesse de Crisenon en 1590, doit renoncer à sa
charge, parce que Rome refuse de ratifier
les nominations faites par Henri de
Navarre, encore huguenot.
oo Guy de Changy en 1602.
Guillaume Antoine de Beauvoir de CHASTELLUX
o 1683 ; 1742 à Perpignan.
Fils de César-Philippe et de
Judith Barillon (voir ci dessus).
Mousquetaire (1703) ; guidon
des gendarmes de Bourgogne (1704).
Longtemps sous les armes, il est à Eckeren,
Fort-Louis, Oudenarde (1708), Malplaquet
(1709), Douai, Le Quesnoy, Fribourg,
Landau (1713), brigadier de cavalerie
des armées du roi, il participe à la
prise du fort de Kehl en 1733) ;
maréchal de camp en 1734, il
concourt au siège de Philisbourg
en1734 ; lieutenant général
des armées du roi et lieutenant
général du gouvernement
de Roussillon.
oo Claire Thérèse d’Aguesseau
(fille d’Henri François
et de Anne Lefèbvre d’Ormesson),
d’où 9 enfants.
Peu après son mariage, son
beau père, hostile à l’entrée
des cardinaux de Rohan et Dubois au
Conseil, est révoqué par
le Régent (22 Février
1722) et exilé en son château
de Fresnes. Chastellux le soutient
courageusement, bien que sa carrière
puisse en souffrir. Il est le dernier
qui prend possession de la stalle héréditaire
de sa maison au chapitre de la cathédrale
d’Auxerre.
François Jean Marquis de CHASTELLUX
o Paris en 1734 1788.
Fils de Guillaume Antoine et de Claire
Thérèse d’Aguesseau.
Il est lieutenant en second au régiment
d’Auvergne et poursuit jusqu’à sa
mort une carrière militaire,
participe à toutes les campagnes
de la Guerre de sept ans (1756-1763).
Colonel au régiment de la Marche-Infanterie
(1759), il apporte au roi les drapeaux
conquis à la victoire de Wolfenbüttel
(1641) ; brigadier (1679), il
fait partie de l’armée
de Broglie sur les Côtes ;
maréchal de camp (1780).
Il est associé à l’expédition
de Rochambeau, en Amérique comme
major général (1780),
prend part au siège et à la
prise de York-Town ; écrit
un journal de ses excursions, une peinture
des mœurs des fondateurs de l’Union,
suivie de considérations élevées,
est apprécié de Washington,
mais critiqué par les républicains ;
reçoit maints diplômes
des académies et collège
d’Amérique ; fait
partie des « Cincinatus » (ordre
américain fondé par Washington
reconnu par Louis XVI).
oo Spa 1787 avec Marie Joséphine
Charlotte Brigitte de Plunkett (o Louvain,
Belgique en 1759) (fille de Thomas,
lieutenant-feld-maréchal au
service de l’Autriche, et de
Marie d’Alton (Irlande)).
Très cultivé, il sait
le grec, le latin, l’anglais,
l’italien, l’allemand ;
il est élu à l’Académie
française en 1775 après
s’être retiré devant
Malesherbes. Il se passionne pour les
expériences de Mesmer, est parmi
les premiers, à l’instar
de Louis XVI, à braver les préjugés
contre l’inoculation (découverte
de Jenner en 1775) ; écrit
un article, censuré, pour l’Encyclopédie,
sur le Bonheur public ; fréquente
Turgot, Trudaine, Buffon, d’Alembert,
Morellet, Helvetius, d’Holbach ;
est l’ami de Hume et de Garrick.
Il intervient dans les affaires Lally-Tollendal
et chevalier de La Barre.
A son retour d’Amérique,
il est nommé gouverneur de Longwy,
inspecteur de l’infanterie et
de la cavalerie.
De la félicité publique
ou considérations sur le sort
des hommes (1772) (ouvrage que Voltaire
met au dessus de l’Esprit des
lois) – Discours de réception à l’Académie
française (1775) – Éloge
d’Helvétius – Essai
sur l’opéra, l’union
de la poésie et de la musique – Chambre
d’agriculture d’Avallon,
rapport présenté dans
la séance du 13 novembre – Pensées
sur le mouvement – Nouveaux éclaircissement
sur l’inoculation de la petite
vérole pour servir de réponse à un écrit
de M Rast, médecin à Lyon – Voyage
dans l’Amérique septentrionale
(1786) - Les amants portugais
(comédie) – Prétentions
(id) – Roméo et Juliette
(imitation).
Philippe Louis de CHASTELLUX comte
de Beauvoir
o 2 Août 1726 1784.
Fils de Guillaume Antoine et de Claire
Thérèse d’Aguesseau.
Il entre aux mousquetaires en 1740,
fait les campagnes de Bavière
et de Bohême (1742), est à la
bataille de Dettingen (23 juin), suit
le repli de l’armée en
Alsace ; occupe le camp de Courtrai
sous le Maréchal de Saxe, se
bat à Fontenoy (1745), Rocoux
(/liège) en 1746, Lawfeld (/Maastricht
le 2 Juillet 1747), où il est
blessé ; devient maréchal
de camp au siège de Maestricht
(1748). Colonel du régiment
d’Auvergne, il participe à la
prise de Minden, aux batailles de Closterseven
(Prusse, 1757) ; Crefeld (1758)
Clostercamp (1760) ; est promu
brigadier (1762) ; lieutenant
général (1784).
Henri Georges César CHASTELLUX
o Paris le 18 Oct 1786 Paris le 7
Avril 1814.
Fils de César-François
et de Olympe-Elisabeth Jubert du Thil.
Entre aux mousquetaires de la Garde
en 1763 ; capitaine-commandant
au Royal-Pièmont cavalerie en
1765, colonel au Régiment du
Lyonnais en 1772, de Beaujolais en
1774, chevalier de Saint-Louis en 1781 ;
brigadier en 1781 ? maréchal
de camp en 1788.
oo Victoire de Durfott Civrac en 1775,
d’où César Laurent.
Chevalier d’honneur de Mme Victoire
en 1789, élu de la noblesse,
administrateur des États de
Bourgogne de 1784 à 1787 avec
l’abbé de la Fare et Noirot,
maire de Chalon ; améliore
finances et travaux publics, fait accélérer
les travaux de la route Avallon-Lormes
et y collabore financièrement.
Pendant la Révolution, il accompagne
Mesdames tantes du Roi dans leurs déplacements.
Il rentre en France en 1810.
Meurt au moment de l’entrée
des troupes ennemies dans Paris.
César Laurent CHASTELLUX
o Versailles le 17 Février
1780 Chastellux le 8 Sept 1854.
Fils d’Henri Georges César
et de Victoire de Durfort-Civrac.
Il suit son père en exil avec
Mesdames de France (1791) ; est
capitaine au régiment du Prince-Royal
(1801) ; exempt des gardes du
Corps napolitain, lieutenant colonel
en 1804, adjudant général
sous le prince de Hesse en 1806 puis
sous-quartier-maitre général ;
refuse de servir dans l’armée
de Napoléon.
oo Zéphirine de Damas Marquise
de Vogué (veuve de Charles de
Vogué) en 1812.
Charles de Damas le charge d’organiser
la Garde Nationale à cheval
de Paris en 1814, suit Louis XVIII à Gand,
rentré à Lyon avec les
Autrichiens, commande le 8e régiment
de chasseurs de la Côte d’Or
(1815 à 1821) : est promu
maréchal de camp en 1821 ;
mène en Espagne la brigade de
cavalerie du 5e corps ; bat la
cavalerie de Catalogne ; fait
prisonnier le général
Evariste San Miguel, chef d’État-Major
du général Mina ;
commande ensuite la 2ème brigade
de la division de Sparre au camp de
Lunéville.
Il est élu député de
l’Yonne (1820- 1821), entre à la
chambre des Pairs en 1823 ; membre,
président du conseil général.
Il restaure et embellit Chastellux.
Malade au moment de la révolution
de Juillet, il est absent, mais il
envoie une ferme protestation, donne
sa démission de pair et de maréchal
de camp.
Il mène dans le département
une action clairvoyante et efficace,
cherche à implanter dans le
Morvan des industries ou des entreprises,
donne l’eau de ses sources pour
la ville d’Avallon ; fonde
le comice agricole de l’arrondissement.
Avec ses frères et sœurs,
il fait don de 15 arpents de bois sur
la commune de Saint-Léger au
père Muard pour y fonder la
Pierre qui Vire.
Alfred Louis Jean Philippe CHASTELLUX
o 20 Février 1789 Lucy le Bois le
2 Oct 1854.
Fils de François Jean et de
Marie Charlotte Brigitte de Plunkett.
Chevalier de Malte, il vit chez la
duchesse d’Orléans et
n’émigre pas. En 1810,
il est admis au Conseil d’État.
Mais en 1813, nous le trouvons officier
d’ordonnance du Général
Vandamme ; sous-Préfet
de Hambourg peu de temps ; chef
de bataillon de la Garde Nationale
mobilise le 6 Février 1814.
Il combat à Waterloo. Il est
aide de camp du général
Flahaut en 1823, de Latour-Maubourg
en 1827. Sous la monarchie de Juillet,
il est chevalier d’honneur de
Madame Adélaïde, sœur
du roi.
Il est élu député de
l’Yonne en 1832 et 1829, conseiller
général le 16 octobre
1832 par ordonnance, et le 15 novembre
1833 par élection dans le canton
de Guillon et de l’Isle, membre
de la Chambre des Pairs le 4 mars 1845.
oo Laure Elisabeth Françoise
Bruzelin, sans postérité.
Amédée « Marquis » de
CHASTELLUX
o 28 Sept 18231 3 Nov 1857
Fils de Henri Louis, duc de Rauzan
et de Claire de Durfort.
Maire de Chastellux en 1848 ;
conseiller général.
Refuse le coup d’État,
bien qu’il ait soutenu le Prince
Président, est révoqué par
le Préfet.
Aux élections de 1852, à voix égales,
est battu par Houdaille qui l’emporte
grâce à de nombreuses
irrégularités et la pression
du sous-préfet d’Avallon,
Amelin ; il se pourvoit en Conseil
d’État, l’élection
est annulée et il est élu « en
triomphe ».
oo Marguerite de Chastellux (fille
de César Laurent et de Zéphirine
de Damas).
Henri Paul César Marquis de
CHASTELLUX)
o Le Peseau le 3 Nov 1842 1916.
Fils d’Amédée
Gabriel Henri et de Marguerite de Chastellux.
Étude au Lycée Louis
le Grand ; obtient une licence
de Lettres à 18 ans.
Il copie aux Archives Nationales 500
pièces du XIIe au XVIIIe siècle,
soit 12 volumes manuscrits in 4° (à la
SSY) dont l’inventaire analytique
a été établi par
Charles Porée (BSSY 1903, 1904,
1905). Il est membre de la SSY et de
la SEA, et il collabore aussi à l’Annuaire
de l’Yonne et au bulletin de
la Société Nivernaise.
(Selon le Livre du Centenaire, il serait
né en 1827 et mort en 1917.
La famille de Jaucourt (BSSY 1878) – Histoire
généalogique de la Maison
de Chastellux (Perriquet, (-1869) – Notes
prises aux archives de l’État
civil de Paris, brûlées
le 24 Juin 1871 (1875) – Recherches
sur les anciens Seigneurs de Chastellux
jusqu’en 1384 (1869) (Odobé Avallon
1868) – Vésigneux (1888).
Source : "biographie in Dictionnaire
biographique de Paul-Camille DUGENNE "(édition
SGY)
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