Généalogie - Famille de Chastellux


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Famille de CHASTELLUX

Renaud de Castrolucio (?)

I.
Artaud I – 1147 – (croisé) ; oo vers 1126 Richet

II.
1. Obert I (croisé), oo Elisabeth d’où III 
2. Artaud 8 Mars 1181, d’où 1) Agnès, oo Renaud d’Avallon ; 2) Renier, oo Agnès.
3. Milon
4. Gui
5. Guillaume
6. Damette, oo Guillaume de La Roche en Brenil

III.
Hugues vers 1190

IV.
Robert / Obert Strabo, 27 Janvier 1234 oo Églantine

V.
Arnaud III, Arthaud, oo Marguerite de Sandon ( 1235, fille de Bertrand et Isabelle de La Roche).

Il donne aux moines de Fontenay, avec ses frères, seigneurs de Quarré, le droit de justice à Saint-Aignan ; est peut être, le fondateur de la Cordelle à Vézelay, où les franciscains apparaissent en 1217 ; l’abbé Guichard leur donne un premier ermitage.

VI.
1. Jean I, 1270, oo Marie du Vault (oo 2ème noces Jean de Bazoches) d’où VII
2. Pierre 1299
3. Gui
4. Eudes, curé de Vanlay
5. Simonette, oo Girard de Sanvigne
6. Églantine, oo en 1239 Hervé de Pierre-Perthuis.

VII.
Gui, avant 1324, oo Laure de Bazoches (+ 1330)

VII.
1. Jean II + 1331, oo Jeanne de Flay, dame de Vesvre, sans postérité.
2. Jean de Bazoches
3. Simone, oo Guillaume, seigneur de Bourdeaux avant 1324

Elle donne à son cousin, Alexandre, Seigneur de Blaisy, le fief de Quincy et Quincerot, tenu par Outhenin de Baalon. Elle reçoit les hommages de Guyot de Barges, Guyot de Savoisy, Jeannette de Villurbain (veuve de Guyot de Crusay), Jean de Marolles, Simonot de Marigny, Béatrix (veuve de Guyot de Bousson), Isabelle de Sainte Faule, dame de Flée. Par elle, Chastellux passe à Laure, sa fille, oo en 1ère noces avec Robert de Courtenay, seigneur de Tanlay, sans postérité, puis en 2ndes noces avec Guillaume de Montagu, seigneur de Sombernon, sans postérité ; en troisième noces avec Jean de Bourbon, sans postérité ; puis par sa sœur, Jacquette, oo Jean de Beauvoir, seigneur de Thury, à Guillaume, son neveu.

Les noms et les titres reparaissent avec Guillaume de Beauvoir, comte d’Avallon, seigneur de Chastellux, Bazoches, Marigny-le-Bouchet, Domecy-sur-Cure et se perpétue aujourd’hui.

Claude de BEAUVOIR seigneur de CHASTELLUX

o vers 1386 12 mars 13453.

Fils de Guillaume de Beauvoir et de Jeanne de Saint-Vérain (fille de Gibaud III et Isabelle des Barres, veuve de Geoffroi du Bouchet).

Vicomte d’Avallon, Baron de Quarré, seigneur de Bo(u)rdeaux, Bazoches, Bazarnes, Mont-Saint-Jean ; chevalier. Il fait ses premières armes sous Jean de Saint-Vérain, seigneur de La Celle (sur-Loire) (1405), est échanson de Philippe, comte de Nevers (Octobre 1405) ; échanson puis conseiller et chambellan du duc de Bourgogne Jean sans Peur (1409) ; chevalier banneret du Duc, il passe sa jeunesse à combattre les Anglais ; il est à Chatillon sur Seine (1414), d’où il va au secours de La Motte de Bar (sur Aube) ; bloqué par le bailli de Chaumont, puis en Flandre où il est mis à rude épreuve ; un moment gouverneur du Nivernais ; capitaine, de Mantes, Meulan et Poissy, Pontoise et Vernon ; s’empare d’E(s)trépagny, paraît devant Rouen. Il sort sain et sauf de la défaite d’Azincourt (25 Oct 1415) ; passe sous les murs de Paris en 1416 à la suite du Duc. Il y revient en compagnie de Jean de Villiers de l’Isle-Adam, de Gui de Bar, bailli d’Auxois, de Chevreuse, Ferry de Mailly, Bournounville : il réussit à entrer dans la ville, dont la porte de Saint Germain lui est ouverte par Perrinet Leclerc ; il y fait prisonnier le comte d’Armagnac, qui sera massacré peu après. (Il n’est sans doute pas responsable des massacres qui suivent : il suffit alors d’être désigné comme Armagnac pour être tué : la folie qui dure plusieurs jours est telle qu’on éventre même les femmes enceintes et que, parlant de l’enfant de l’une d’elles, un soudard s’écrie : « Voyez ce petit chien qui remue ». Cependant, il est accusé d’avoir accaparé 1000 écus).

A la suite de ce succès, il est fait maréchal de France par Charles VI le 6 Juin 1418, et confirmé par le duc de Bourgogne alors tout puissant, à la place de Pierre de Rieux, qui tient pour le dauphin. Le Roi l’établit son lieutenant et capitaine général en Normandie, avec mission de reprendre aux Anglais villes et forteresses, il occupe Louviers (Août 1418).

Commissaire général des finances en Languedoc sans quitter la Cour : il est chargé de porter au Parlement les « lettres royaux » relatives aux libertés gallicanes (7 Février 1419 ?). Il est envoyé en Guyenne (Juin 1419) reçoit l’ordre de ne rien entreprendre et Jean sans Peur qui ne peut résister à l’avance anglaise le rappelle. Il se laisse surprendre par les Anglais à Pontoise, est nommé lieutenant général du Roi pour Saint-Denis, dont, avec sa troupe (600 hommes d’armes, 600 de traits, 2 trompettes et 2 ménétriers), il occupe l’abbaye qu’il pille, en chasse les moines, et y installe ses « fillettes » (Juvenal et le religieux de Saint-Denis). Il est témoin de l’attentat de Montereau (assassinat de Jean sans Peur le 10 Septembre 1419). Peu après, il négocie une alliance entre Philippe le Bon et le roi d’Angleterre Henri V ; puis fait des ouvertures de paix, vaines, au Dauphin. Il reçoit les biens, hôtel et seigneuries confisquées à Charles de La Rivière par le roi d’Angleterre.

Il participe au siège de Crepy où La Hire et Poton de Xaintrailles sont obligés de se rendre. Il assiste au mariage de Catherine, fille de Charles VI, avec Henri V ; à Troyes (2 Juin 1420), célébré par Henri de Savoisy, archevêque de Sens. Après la prise de Montereau, le Duc trouve le corps de son père, provisoirement inhumé dans l’église et le fait transporter en grande cérémonie à Dijon et Chastellux l’escorte d’Auxerre à Avallon. En 1423, avec les troupes anglo-bourguignonnes, il bat l’armée du Dauphin, fait prisonnier Jean Stuart, s’empare de Cravant qu’il rend au chapitre de la cathédrale d’Auxerre. Il en est fait chanoine d’honneur et paraît aux offices dans sa stalle. Ses descendants héritent de cet honneur, ont leur chapelle, vont au chœur, passant sur leur uniforme un surplis et sur le surplis baudrier et épée, faucon au poing, chapeau à plumes sur la tête qu’ils n’enlèvent que lorsque les chanoines eux-mêmes se découvrent. Le 10 décembre 1421, il bloque la forteresse d’Aiguillon qui capitule. Le duc d’Exerter, sur ordre de son roi fait enfermer l’Isle-Adam, trop orgueilleux à son goût et destitue Chastellux.

Il fortifie Avallon très endommagé par la guerre, et il en est maintenu gouverneur. Il remplace le maréchal de Toulongeon à la tête des troupes ducales aux frontières de l’Auxois et du Châtillonnais, est gouverneur d’Auxerre, y négocie la paix en Juillet 1431. Après le traité d’Arras (Septembre 1435), appelé à combattre les Écorcheurs, il préfère composer avec eux (1438) mais comme ils ne tiennent jamais leurs engagements et reviennent, il se décide à résister ; il bat Fortépice à Pontoise, et, avec les seigneurs de Tanlay, Ancy, Joigny, Saint-Bris et autres, il met en fuite plusieurs capitaines qui ravagent le Tonnerrois et la vallée de l’Armançon (bataille sous Vézelay le 12 Novembre 1441). Il est encore (26 Février 1445) gouverneur du Nivernais en l’absence de Charles, Comté de Nevers , et d’Hugues de Digoine, seigneur de Thianges. Il est inhumé dans la cathédrale d’Auxerre, mais son tombeau est brisé lors de la prise de la ville par les protestants.

oo avec Alix de Toucy, dame de Mont Saint Jean et Bazarnes, en 1425 (fille de Louis et de Guye de Mont Saint Jean) ; sans postérité (veuve d’Ogier d’Anglure).

oo en secondes noces avec Jeanne Marie de Longwy en 1427, 1434 (fille de Mathieu, Seigneur de Raon, et Bonne de la Trémoille), sans postérité.

oo en troisièmes noces avec Marie de Savoisy en 1435, héritière d’Autry, Coulanges la Vineuse, Lainsecq, fille de Charles, seigneur de Seignelay), d’où 6 enfants, dont Jean ci dessous.

Jean de BEAUVOIR de CHASTELLUX

Avant 1490

Fils de Claude et de Marie de Savoisy. Vicomte d’Avallon, seigneur de Bazarnes, Coulanges, Val-de-Mercy, Courson, Charny, Chanoine d’Auxerre.

oo en 1488 avec Jeanne d’Aulenay d’Arcy ( vers 1524), fille de Claude, seigneur d’Arcy et de Charlotte de Dangeul, dame de la Celle-sur-Loire.

Il accompagne Charles le Téméraire, duc de Bourgogne contre les Liégeois (8 Oct 1467) et devant Montfaugeon ( ?). Il est nommé en 1475 « conservateur des tiers » de neuf ans entre le Roi et le Duc signées le 13 Sept et chargé d’en assurer l’exécution en Auxerrois. Après la mort de Charles le Téméraire, il passe conseiller et chambellan de Louis XI (1476) ; il réside alors à Coulanges la Vineuse. Il est député de bailliage d’Auxerre aux États de Tours en 1480.

Il est inhumé aux côté de son père dans la cathédrale d’Auxerre.

Jean de BEAUVOIR, dit le bâtard de CHASTELLUX

o en 1412 ; en 1461 ; fils de Claude

Seigneur de Courson. Violent et belliqueux, à 19 ans, il assiège le château de Beines, où réside Marguerite, dame de Maligny, qui doit porter sa cause devant le comte de Nevers. Il accompagne Philibert de Vaudrey et Guillaume de Rochefort pour assiéger, dans Coulanges-la-Vineuse, Fortépice qui l’a prise et fortifiée, et qui ne capitule qu’à prix d’or. Il aide Jean d’Anglure à se débarrasser de son intendant, Etienne Malaquin, qui le vole.

Antoine de BEAUVOIR de CHASTELLUX

o vers 1560 ( ?).

Fils de Philippe, seigneur de Bazarnes, Prégilbert, Sainte Pallaye, et de Marthe de Cullon ( avant 1574).

oo Claude de La Bussière, dame d’Avigneau (fille de Claude et de Marie de Chuin).

Il vend la terre de Bazarnes en 1611 à Anne de Giverlay, veuve de Claude de Régnier et à son fils Adrien, seigneur de Guerchy.

César-Achille de CHASTELLUX

Mort à la guerre à Collioure en 1642.

Fils d’Hercule de Beauvoir et de Charlotte Le Genèvois de Blaigny.

Abbé de Rigny (27 Mai 1625) qu’il résigne en faveur de César Philippe (1634).

Capitaine d’une compagnie d’infanterie (1636) se bat sous le duc de Longueville contre Charles de Lorraine près de Poligny (1638) ; commande une compagnie du régiment d’Enghien en Piémont ; victoire près de Turin (27 oct 1639), combat de Quiers (20 nov) et mission en Espagne.

César Pierre de BEAUVOIR de CHASTELLUX

Mort à la guerre à Nördlingen en Allemagne le 5 Août 1645.

Frère du précédent .

Commande une compagnie du régiment d’Enghien en 1634. Secourt Saint Jean de Losne assiégé par Gallas (feld-maréchal autrichien) (1636 / 1637), s’empare d’un convoi en Franche Comté ( 1637) . Lieutenant-Colonel au régiment du Havre, passe pour mort à Fribourg ; commande ensuite les Gardes du duc d’Enghien (Condé).

César Philippe de BEAUVOIR comte de CHASTELLUX

o Chastellux en mai 1623 ; 8 Juillet 1695.

Frère des précédents.

Tonsuré à Autun ; abbé de Rigny (1634), s’en démet au bénéfice de Jean Morizot, son précepteur, remplace son frère auprès du duc d’Enghien (Condé), devient son lieutenant (1647), campagne de Flandre ; Maréchal de camp dans l’armée rebelle de Condé, est prisonnier à Bordeaux (1652) et incarcéré à Blaye ; à sa libération rejoint le prince en Hollande. Il rentre à Chastellux aux environs de 1658.

Chanoine héréditaire de la cathédrale d’Auxerre, fait rire de lui lorsqu’il paraît à la cour en surplis et aumusse.

oo en première noces avec Marie Madeleine Le Sueur , en 1659 (fille de Nicolas, Seigneur d’Osny et de Marie Sublet d’Endicourt) ; oo en secondes noces avec Judith Barillon en 1663.

Olivier de CHASTELLUX

o vers 1542 ; Avallon le 15 Janvier 1610.

Fils de Louis et de Jeanne de la Roëre (fille de François et de Hilaire Ragnier).

Élevé dans la maison de Condé, mais n’est pas calviniste compromis avec lui dans les aventures de François duc d’Anjou. Il sert ensuite Henri de Navarre, qui lui donne l’abbaye de Rigny ; il est aux sièges de La Rochelle et de Saint-Jean d’Angély. Il devient gouverneur de Cravant (4 Août 1590) dont il s’empare sur les Ligueurs qui l’occupent (18 Mars 1594). Il est bailli d’Autun le 21 Mai 1594.

oo avec Marguerite de Clermont d’Amboise (fille de Jacques de Bussy et de Catherine de Beauvau), dont Marie Hélène ci dessous .

Marie Hélène de CHASTELLUX

o 1591 ; le 3 Juin 1663 à Avallon.

Fille d’Olivier et de Marguerite de Clermont d’Amboise (fille de Jacques de Bussy).

Élevée à Crisenon dont sa sœur Angélique est abbesse (1602) ; trop jeune pour lui succéder, revient chez son père ; entre à la Visitation de Moulins et prend l’habit (8 Juillet 1617) ; assistante, maîtresse des novices à Nevers ; fonde un nouveau monastère à Autun, supérieure du Couvent de Bourg en Bresse (1631) installe une maison à Saint-Amour ; revient à Moulins remettre de l’ordre dans la communauté ; en 1641, supérieure du nouveau monastère de Semur puis de celui d’Avallon en 1645 fondé par son frère ; en 1654, supérieure à Chalon, à Bourbon Lancy et de nouveau à Avallon.

Diane de CHASTELLUX

en 1640

Sœur de la précédente. Abbesse de Crisenon en 1590, doit renoncer à sa charge, parce que Rome refuse de ratifier les nominations faites par Henri de Navarre, encore huguenot.

oo Guy de Changy en 1602.

Guillaume Antoine de Beauvoir de CHASTELLUX

o 1683 ; 1742 à Perpignan.

Fils de César-Philippe et de Judith Barillon (voir ci dessus).

Mousquetaire (1703) ; guidon des gendarmes de Bourgogne (1704). Longtemps sous les armes, il est à Eckeren, Fort-Louis, Oudenarde (1708), Malplaquet (1709), Douai, Le Quesnoy, Fribourg, Landau (1713), brigadier de cavalerie des armées du roi, il participe à la prise du fort de Kehl en 1733) ; maréchal de camp en 1734, il concourt au siège de Philisbourg en1734 ; lieutenant général des armées du roi et lieutenant général du gouvernement de Roussillon.

oo Claire Thérèse d’Aguesseau (fille d’Henri François et de Anne Lefèbvre d’Ormesson), d’où 9 enfants.

Peu après son mariage, son beau père, hostile à l’entrée des cardinaux de Rohan et Dubois au Conseil, est révoqué par le Régent (22 Février 1722) et exilé en son château de Fresnes. Chastellux le soutient courageusement, bien que sa carrière puisse en souffrir. Il est le dernier qui prend possession de la stalle héréditaire de sa maison au chapitre de la cathédrale d’Auxerre.

François Jean Marquis de CHASTELLUX

o Paris en 1734 1788.

Fils de Guillaume Antoine et de Claire Thérèse d’Aguesseau.

Il est lieutenant en second au régiment d’Auvergne et poursuit jusqu’à sa mort une carrière militaire, participe à toutes les campagnes de la Guerre de sept ans (1756-1763). Colonel au régiment de la Marche-Infanterie (1759), il apporte au roi les drapeaux conquis à la victoire de Wolfenbüttel (1641) ; brigadier (1679), il fait partie de l’armée de Broglie sur les Côtes ; maréchal de camp (1780).

Il est associé à l’expédition de Rochambeau, en Amérique comme major général (1780), prend part au siège et à la prise de York-Town ; écrit un journal de ses excursions, une peinture des mœurs des fondateurs de l’Union, suivie de considérations élevées, est apprécié de Washington, mais critiqué par les républicains ; reçoit maints diplômes des académies et collège d’Amérique ; fait partie des « Cincinatus » (ordre américain fondé par Washington reconnu par Louis XVI).

oo Spa 1787 avec Marie Joséphine Charlotte Brigitte de Plunkett (o Louvain, Belgique en 1759) (fille de Thomas, lieutenant-feld-maréchal au service de l’Autriche, et de Marie d’Alton (Irlande)).

Très cultivé, il sait le grec, le latin, l’anglais, l’italien, l’allemand ; il est élu à l’Académie française en 1775 après s’être retiré devant Malesherbes. Il se passionne pour les expériences de Mesmer, est parmi les premiers, à l’instar de Louis XVI, à braver les préjugés contre l’inoculation (découverte de Jenner en 1775) ; écrit un article, censuré, pour l’Encyclopédie, sur le Bonheur public ; fréquente Turgot, Trudaine, Buffon, d’Alembert, Morellet, Helvetius, d’Holbach ; est l’ami de Hume et de Garrick. Il intervient dans les affaires Lally-Tollendal et chevalier de La Barre.

A son retour d’Amérique, il est nommé gouverneur de Longwy, inspecteur de l’infanterie et de la cavalerie.

De la félicité publique ou considérations sur le sort des hommes (1772) (ouvrage que Voltaire met au dessus de l’Esprit des lois) – Discours de réception à l’Académie française (1775) – Éloge d’Helvétius – Essai sur l’opéra, l’union de la poésie et de la musique – Chambre d’agriculture d’Avallon, rapport présenté dans la séance du 13 novembre – Pensées sur le mouvement – Nouveaux éclaircissement sur l’inoculation de la petite vérole pour servir de réponse à un écrit de M Rast, médecin à Lyon – Voyage dans l’Amérique septentrionale (1786) - Les amants portugais (comédie) – Prétentions (id) – Roméo et Juliette (imitation).

Philippe Louis de CHASTELLUX comte de Beauvoir

o 2 Août 1726 1784.

Fils de Guillaume Antoine et de Claire Thérèse d’Aguesseau.

Il entre aux mousquetaires en 1740, fait les campagnes de Bavière et de Bohême (1742), est à la bataille de Dettingen (23 juin), suit le repli de l’armée en Alsace ; occupe le camp de Courtrai sous le Maréchal de Saxe, se bat à Fontenoy (1745), Rocoux (/liège) en 1746, Lawfeld (/Maastricht le 2 Juillet 1747), où il est blessé ; devient maréchal de camp au siège de Maestricht (1748). Colonel du régiment d’Auvergne, il participe à la prise de Minden, aux batailles de Closterseven (Prusse, 1757) ; Crefeld (1758) Clostercamp (1760) ; est promu brigadier (1762) ; lieutenant général (1784).

Henri Georges César CHASTELLUX

o Paris le 18 Oct 1786 Paris le 7 Avril 1814.

Fils de César-François et de Olympe-Elisabeth Jubert du Thil.

Entre aux mousquetaires de la Garde en 1763 ; capitaine-commandant au Royal-Pièmont cavalerie en 1765, colonel au Régiment du Lyonnais en 1772, de Beaujolais en 1774, chevalier de Saint-Louis en 1781 ; brigadier en 1781 ? maréchal de camp en 1788.

oo Victoire de Durfott Civrac en 1775, d’où César Laurent.

Chevalier d’honneur de Mme Victoire en 1789, élu de la noblesse, administrateur des États de Bourgogne de 1784 à 1787 avec l’abbé de la Fare et Noirot, maire de Chalon ; améliore finances et travaux publics, fait accélérer les travaux de la route Avallon-Lormes et y collabore financièrement.

Pendant la Révolution, il accompagne Mesdames tantes du Roi dans leurs déplacements. Il rentre en France en 1810.

Meurt au moment de l’entrée des troupes ennemies dans Paris.

César Laurent CHASTELLUX

o Versailles le 17 Février 1780 Chastellux le 8 Sept 1854.

Fils d’Henri Georges César et de Victoire de Durfort-Civrac.

Il suit son père en exil avec Mesdames de France (1791) ; est capitaine au régiment du Prince-Royal (1801) ; exempt des gardes du Corps napolitain, lieutenant colonel en 1804, adjudant général sous le prince de Hesse en 1806 puis sous-quartier-maitre général ; refuse de servir dans l’armée de Napoléon.

oo Zéphirine de Damas Marquise de Vogué (veuve de Charles de Vogué) en 1812.

Charles de Damas le charge d’organiser la Garde Nationale à cheval de Paris en 1814, suit Louis XVIII à Gand, rentré à Lyon avec les Autrichiens, commande le 8e régiment de chasseurs de la Côte d’Or (1815 à 1821) : est promu maréchal de camp en 1821 ; mène en Espagne la brigade de cavalerie du 5e corps ; bat la cavalerie de Catalogne ; fait prisonnier le général Evariste San Miguel, chef d’État-Major du général Mina ; commande ensuite la 2ème brigade de la division de Sparre au camp de Lunéville.

Il est élu député de l’Yonne (1820- 1821), entre à la chambre des Pairs en 1823 ; membre, président du conseil général. Il restaure et embellit Chastellux.

Malade au moment de la révolution de Juillet, il est absent, mais il envoie une ferme protestation, donne sa démission de pair et de maréchal de camp.

Il mène dans le département une action clairvoyante et efficace, cherche à implanter dans le Morvan des industries ou des entreprises, donne l’eau de ses sources pour la ville d’Avallon ; fonde le comice agricole de l’arrondissement.

Avec ses frères et sœurs, il fait don de 15 arpents de bois sur la commune de Saint-Léger au père Muard pour y fonder la Pierre qui Vire.

Alfred Louis Jean Philippe CHASTELLUX

o 20 Février 1789 Lucy le Bois le 2 Oct 1854.

Fils de François Jean et de Marie Charlotte Brigitte de Plunkett.

Chevalier de Malte, il vit chez la duchesse d’Orléans et n’émigre pas. En 1810, il est admis au Conseil d’État. Mais en 1813, nous le trouvons officier d’ordonnance du Général Vandamme ; sous-Préfet de Hambourg peu de temps ; chef de bataillon de la Garde Nationale mobilise le 6 Février 1814. Il combat à Waterloo. Il est aide de camp du général Flahaut en 1823, de Latour-Maubourg en 1827. Sous la monarchie de Juillet, il est chevalier d’honneur de Madame Adélaïde, sœur du roi.

Il est élu député de l’Yonne en 1832 et 1829, conseiller général le 16 octobre 1832 par ordonnance, et le 15 novembre 1833 par élection dans le canton de Guillon et de l’Isle, membre de la Chambre des Pairs le 4 mars 1845.

oo Laure Elisabeth Françoise Bruzelin, sans postérité.

Amédée « Marquis » de CHASTELLUX

o 28 Sept 1823 3 Nov 1857

Fils de Henri Louis, duc de Rauzan et de Claire de Durfort.

Maire de Chastellux en 1848 ; conseiller général.

Refuse le coup d’État, bien qu’il ait soutenu le Prince Président, est révoqué par le Préfet.

Aux élections de 1852, à voix égales, est battu par Houdaille qui l’emporte grâce à de nombreuses irrégularités et la pression du sous-préfet d’Avallon, Amelin ; il se pourvoit en Conseil d’État, l’élection est annulée et il est élu « en triomphe ».

oo Marguerite de Chastellux (fille de César Laurent et de Zéphirine de Damas).

Henri Paul César Marquis de CHASTELLUX)

o Le Peseau le 3 Nov 1842 1916.

Fils d’Amédée Gabriel Henri et de Marguerite de Chastellux.

Étude au Lycée Louis le Grand ; obtient une licence de Lettres à 18 ans.

Il copie aux Archives Nationales 500 pièces du XIIe au XVIIIe siècle, soit 12 volumes manuscrits in 4° (à la SSY) dont l’inventaire analytique a été établi par Charles Porée (BSSY 1903, 1904, 1905). Il est membre de la SSY et de la SEA, et il collabore aussi à l’Annuaire de l’Yonne et au bulletin de la Société Nivernaise. (Selon le Livre du Centenaire, il serait né en 1827 et mort en 1917.

La famille de Jaucourt (BSSY 1878) – Histoire généalogique de la Maison de Chastellux (Perriquet, (-1869) – Notes prises aux archives de l’État civil de Paris, brûlées le 24 Juin 1871 (1875) – Recherches sur les anciens Seigneurs de Chastellux jusqu’en 1384 (1869) (Odobé Avallon 1868) – Vésigneux (1888).

Source : "biographie in Dictionnaire biographique de Paul-Camille DUGENNE "(édition SGY)





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