C'est fait : la Croix du bois du Torchot du Bout à Chastellux,
troisième du nom, a été érigée,
et depuis la fin du mois de juin, a entamé sa longue
vie que nous espérons plus que centenaire.
Pourquoi troisième ? D'après les témoignages des anciens
du village, qui, dans leur jeunesse ont joué au pied de ce monument, l'ancienne
Croix a dû être érigée vers 1920.
Celle-ci succèdait
sans doute à la Croix initiale, édifiée en 1831 d'après
l'inscription gravée « Jubilé 1831 ». On peut donc
raisonnablement penser que chaque Croix a eu une durée de vie de 90 ans
environ.
Quel Jubilé ? La réponse se trouve vraisemblablement dans les archives
de Monsieur le Comte de Chastellux qui ne manquera pas de nous éclairer
et de satisfaire notre curiosité.
Après la restauration de la maçonnerie en juillet-août 2011
(l'Yonne Républicaine du 30 juillet 2011), les bois - provenant des forêts
de Monsieur le Comte de Chastellux - ont été coupés, sciés,
séchés et calibrés par la Scierie BRIZARD de Saint Léger
Vauban.
Puis
deux Maitres-artisans en retraite, Daniel CHATELAIN et Bernard ROBBE, ont respectivement
forgé et soudé les renforts metalliques permettant
la fixation de la Croix, et façonné celle-ci : une flèche
de 5 mètres de hauteur pesant 120 kg, et une traverse de 2,5 mètres
de 60 kg, le tout magnifiquement ouvragé.
La traverse, présentée
sur le stand de l'Association Mémoires Vivantes du Canton de Quarré les
Tombes, a fait l'admiration des visiteurs de la foire artisanale de Quarré fin
avril.
Enfin est venue la mise en place tant attendue... et redoutée. Après
une minutieuse préparation et l'installation d'un échafaudage,
tous les membres disponibles de l'Association se sont regroupés le samedi
16 juin pour dresser et sceller cette belle Croix, sous la houlette de Jean Claude
JOACHIM.
Libérée de ses entraves le 28 juin, elle règne maintenant à nouveau,
solitaire, sur le Bois du Torchot du Bout, face au Château de Chastellux.
L'Association
Mémoires Vivantes du Canton de Quarré les Tombes
est légitimement fière de cette réalisation qui a nécessité plus
de 250 heures de travail effectif ( hors temps d'études et de trajet )
et remercie chaleureusement tous les bénévoles qui l'ont accompagnée,
sans qui ce chantier n'aurait pas pu être mené à bien :
Pascal
BONORON, Scierie BRIZARD, Daniel CHATELAIN, Raymond CHATELAIN, Jean-Claude GULAT,
Henri MORIZOT, Bernard ROBBE, Jacky WALLE.